Le candidat
Mickaël Baubonne :
Un habitant de la rive droite qui s'engage
CV : docteur en droit public, expert en collectivités territoriales, maître de conférence, fondateur de Métro de Bordeaux

Je suis arrivé à Bordeaux il y a plus de vingt ans, en tant qu’étudiant en droit. Je venais de Chaumont, en Haute-Marne, une ville qui, comme beaucoup d’autres, a souffert de la fermeture progressive des services publics, de la désertification du centre-ville, et du départ de ses habitants. J’y ai appris, très jeune, les conséquences d’une ville qui décroît, faute d’avoir su se projeter dans l’avenir. Je ne veux pas que Bordeaux prenne ce chemin.
Je me souviens parfaitement de mon arrivée à Bordeaux. Ce trajet en car sur la ligne 58, l’apparition du panneau « Bordeaux », les façades de la rue de la Course encore noires, les hôtels particuliers de la rue d’Aviau… J’ai tout de suite su que cette ville avait quelque chose de grand. Elle m’a offert un cadre d’études, des rencontres, un conjoint, une vie. J’y suis resté. Bordeaux est devenue ma ville.
"Mon engagement vient d’une volonté sincère
d’agir pour l’intérêt général"
Mon engagement vient d’une volonté sincère d’agir pour l’intérêt général. J’ai toujours été passionné par les questions publiques. C’est ce qui m’a conduit à enseigner le droit public à l’université, à m’engager comme sapeur-pompier volontaire, à participer à la vie associative et culturelle. Ce goût pour le service, je l’ai renforcé par des compétences solides : une thèse en droit des collectivités territoriales, soutenue à l’Université de Bordeaux, et une expérience de terrain au contact des acteurs publics.
Mon parcours m’a aussi permis de voir ailleurs : en Champagne, en Bretagne, à Tours, à Mulhouse. J’ai vu des villes reculer, d’autres rebondir. J’en ai tiré une conviction forte : une ville qui cesse d’investir, qui refuse de se projeter, est une ville qui s’éteint peu à peu. Bordeaux a tout pour rester une grande ville. Mais il faut agir, maintenant.
"Notre ville souffre d’un manque d’anticipation"
Notre ville souffre d’un manque d’anticipation. Le réseau de tram est saturé. Les distances se rallongent. Les embouteillages deviennent quotidiens. Les logements manquent. Les services publics sont mis à mal. On vit aussi une dégradation de la sécurité et un manque d’entretien des espaces publics. Tout cela, mis bout à bout, finit par peser sur notre qualité de vie au quotidien.
Mon engagement ne s’est pas limité aux idées : il s’est concrétisé sur le terrain. J’ai fondé l’association Métro de Bordeaux en 2018 pour ouvrir le débat, porter une vision de long terme et défendre un vrai projet de transport structurant pour notre métropole. Cette initiative citoyenne, lancée sans moyens mais avec beaucoup de conviction, rassemble aujourd’hui plus de 600 adhérents. Ce travail de terrain, auprès des habitants, des élus, des experts, m’a permis de mieux comprendre les attentes, les freins, mais aussi les immenses possibilités que nous avons si nous décidons d’agir. Cette expérience militante m’a conforté dans l’idée qu’une autre voie est possible, à condition de l’assumer collectivement. En 2024, j’ai quitté le conseil d'administration de l’association pour m’engager pleinement sur le terrain politique, toujours en faveur du métro.
"Bordeaux doit redevenir une ville facile à vivre,
une ville au service de ses habitants."
Je suis convaincu que nous pouvons faire mieux. Et que nous devons le faire ensemble. Bordeaux doit redevenir une ville facile à vivre, une ville au service de ses habitants.
Ce que je propose c’est bien plus qu’un métro. C’est une réponse concrète à des problèmes réels : désengorger les transports, libérer de l’espace en surface pour apaiser les rues, végétaliser les quartiers et améliorer la qualité de l’air. C’est aussi faciliter l’accès aux commerces, rapprocher les quartiers, renforcer l’activité économique locale, créer des emplois, et surtout vous faire gagner du temps au quotidien. En freinant l’étalement urbain, on limite aussi les trajets longs et polluants — un enjeu essentiel pour notre santé et celle de nos enfants.
Je veux une ville qui prenne soin de ses habitants. Une ville plus accessible, plus sûre, plus saine, plus solidaire. Une ville qui propose des services de qualité, qui donne des perspectives à ses jeunes, du soutien à ses familles, de la dignité à ses aînés. Une ville où chacun peut vivre sereinement, se déplacer facilement, et se sentir en sécurité. Une ville qui protège vraiment.
"Je ne viens pas d’un parti,
je viens de la vie quotidienne."
Je ne viens pas d’un parti, je viens de la vie quotidienne. Celle des Bordelaises et des Bordelais. J’habite rive droite, je connais les trajets, les horaires, les contraintes. Je parle ici en tant qu’habitant, je ne suis pas un professionnel de la politique.
Je crois qu’il est encore temps de choisir le bon chemin. D’oser une nouvelle voie. Et surtout, de le faire ensemble.
Bordeaux mérite mieux. Et je suis prêt à m’engager pour y contribuer.
Mickaël Baubonne